Epidémies (Sida, hépatites…), accidents de la route, toxicomanie, alcoolisme, et toutes les addictions au sens large : les domaines d’intervention en matière de RDR sont multiples, et les stratégies de prévention, protéiformes. Elles reposent toutefois sur des principes fondamentaux :
- Le respect de la dignité des personnes quelles que soient leurs pratiques ou leur situation.
- L’illusion d’éradication des drogues et des addictions est abandonnée au profit de stratégies visant à responsabiliser les usagers, à réduire les dommages et à promouvoir la santé.
- Les interventions se situent en dehors de tout jugement moral, et dans les champs distincts du contrôle et de la répression.
La définition de la politique de Réduction Des Risques en direction des usagers de drogues, relève de l’Etat. Elle est définie par la loi du 9 août 2004.
L’urgence pandémique imposée par le Sida et par la multiplication des hépatites transmissibles (VHB, VHC, notamment) avait, dans un premier temps, mobilisé les associations humanitaires et intervenants de santé, qui avaient entrepris de freiner la contamination en distribuant des seringues. En 1987, l’Etat autorise la vente libre de seringues dans les pharmacies.
Mais il fallait aller plus loin. L’Etat et les associations à caractère sanitaire et social travaillant sur les terrains de la toxicomanie, de la marginalité, de l’errance, ont œuvré pour faire partager une nouvelle représentation des sujets à risque, pour :
- en finir avec la stigmatisation des usagers, cause d’exclusion, de précarisation et de marginalisation quant à l’accès aux dispositifs de droit commun.
- responsabiliser les usagers au regard de leur consommation de produits, en faisant d’eux les premiers acteurs de la RDR.